Lors du choix de votre système de filtration, il est important de savoir quel filtre répondra au mieux aux besoins de votre exploitation en prenant en compte les différents paramètres d’un filtre à tambour. Vous trouverez dans cette section toutes les informations sur les paramètres d’un filtre à tambour nécessitants le plus d’intérêt.
a. Le débit d’eau
b. La charge organique
c. La sédimentation des particules
En règle générale, les eaux contiennent des particules. Elles peuvent en fonction de leurs tailles et du débit du courant dans lesquelles elles se trouvent, soit sédimenter (se déposer sur le fond), soit être transportées, ou enfin être érodées.
Les MES ou matières en suspensions sont des éléments, qui sont constamment transportés. Ces particules (se trouvant dans le diagramme bleu) peuvent aussi bien être des fèces, présentent dans les bassins piscicoles, que des colloïdes (particules chargées négativement qui ne peuvent s’agglutiner puis sédimenter). On va donc retrouver ces matériaux en suspension dans l’eau. Pour garantir la qualité des eaux, il est important de se débarrasser de ces MES. C’est ici qu’intervient le filtre à tambour. Grâce à sa maille filtrante, les particules colloïdales et autres MES vont être retenues, car elles ne pourront pas traverser et vont simplement sédimenter, sur les mailles du filtre à tambour. Ainsi, ce mécanisme permettra de s’en débarrasser, par rinçage dans la gouttière d’évacuation. Pour garantir cette sédimentation des particules, il est important de sélectionner son filtre précautionneusement. En effet, la taille des mailles va avoir un impact direct, sur la qualité de votre eau. Si cette maille est trop grande, la sédimentation ne sera que partielle et vous disposerez d’une eau de piètre qualité. Si cette maille est trop fine, vous risquez de fournir des efforts trop importants, par rapport à vos besoins et donc de dépenser plus.
d. La température de l’eau
La température de l’eau est également le paramètre d’un filtre à tambour qui va impacté votre choix dans le matériau utilisé. En effet, certains matériaux résistent plutôt mal à la chaleur.
Certains secteurs comme celui de l’industrie, devront choisir des matériaux résistants aux eaux les plus chaudes, qu’ils auront à traiter.
Par exemple, certains filtres en plastiques auront tendance à se déformer sous l’action de chaleurs trop importantes. Cette déformation peut avoir un impact direct sur la performance de votre filtre à tambour, jusqu’à le rendre obsolète. En effet, dans les installations tissées, utilisant des mailles et des panneaux filtrant en polyéthylène, on aura un décollement des deux parties. Le panneau filtrant servant de soutien à la grille, sa destruction entrainera un déséquilibre du système, conduisant à la casse. De plus, de telles installations ont tendance à se désagréger et relâcher de fines particules de micro-plastiques. Ces particules sont très nocives pour l’environnement qui va les intégrer. À cause des phénomènes de bioaccumulation (accumulation de polluants dans la chaîne alimentaire), ces polluants vont être extrêmement nocif pour notre santé.
Nous vous conseillons donc des tambours en inox. Ils sont soudés et possèdent par conséquent une résistance plus forte. Le matériau est également capable de résister à des chaleurs bien plus importantes que les tambours en plastique. Cette version sera plus couteuse à l’origine, néanmoins, elle ne sera pas éphémère. Cet investissement initial dans les modèles inox est rapidement amorti par des frais de maintenance très faible.
Quel paramètre d'un filtre pour choisir le matériau sélectionner pour filtrer de l’eau salée ?
Vous le savez sûrement, l’eau salée possède un pouvoir extrêmement corrosif. Les ions chlorures que l’on peut y retrouver sont particulièrement agressif pour certains métaux. L’efficacité de la corrosion dépend de plusieurs variables.
En effet, même si le dimensionnement de votre installation va jouer un rôle dans la longévité de votre filtre, le facteur le plus probant reste le matériau utilisé. Il est donc indispensable de choisir le bon matériau en fonction de l’environnement de votre filtre.
Pour contrer cette corrosion, il existe une solution utilisée pour certaine coque de bateau. Cette technique consiste à mettre en place une première couche plus sensible à la corrosion. Ainsi, la corrosion attaquera en priorité la couche a sacrifié. Par conséquent, le matériau du filtre sera moins exposé.
Cette technique demande tout de même un niveau de maintenance élevé.
Il est également possible de couvrir, le matériau vulnérable à la corrosion (Acier, inox) d’un matériau insensible à la corrosion. Cette technique semble intéressante, mais n’est pas au point. En effet, à la moindre rayure sur la couche superficielle, les ions chlorures pourront s’infiltrer et détruire la couche interne. De plus, cette technique à un coût, car les matériaux de revêtement sont souvent précieux et sont donc particulièrement couteux.
Matériau pour le filtre
Un des paramètres d’un filtre à tambour à prendre en compte et le type de matériau. Pour filtrer l’eau salée, nous vous recommandons d’utiliser le polypropylène. Il est très résistant et possède une bonne tenue chimique. Par conséquent, il disposera d’une bonne longévité, par rapport à d’autres métaux dans un tel milieu. Opter pour un filtre épais pour réduire les effets de déformation liés à la pression. Cependant, si cette pression est trop forte, il faudra se tourner vers des matériaux plus résistants et plus couteux.
Le titane est une bonne alternative pour des installations marines à haute pression. Il est très résistant, aussi bien à la corrosion des eaux salées, que la pression, mais est bien plus couteux que le polypropylène.
Il existe d’autres alternatives, mais nous vous déconseillons d’allier plusieurs métaux en contact pour éviter la formation de couples électriques. D’ailleurs nous vous conseillons de réduire les pièces mécaniques au strict minimum.
FAQ
Comment dimensionner un filtre à tambour pour un élevage piscicole ?
Pour dimensionner un filtre à tambour en aquaculture, il faut prendre en compte le débit d’eau nécessaire, la charge organique générée par l’espèce élevée (ex. : truites, carpes, bars, etc.), ainsi que le volume du bassin. Les espèces produisent des quantités différentes de matières en suspension (MES), influençant directement la taille du tambour et la finesse de la maille filtrante à utiliser. Un dimensionnement précis garantit une eau claire et un bon état sanitaire du cheptel.
Peut-on utiliser un filtre à tambour avec de l’eau salée ?
Oui, mais le choix du matériau est crucial. L’eau salée est très corrosive, notamment à cause des ions chlorures. Pour ce type d’environnement, on recommande des filtres fabriqués en polypropylène ou, pour les applications les plus exigeantes, en titane. L’inox, même s’il est robuste, peut se corroder à long terme en milieu marin. Il est donc déconseillé d’utiliser des métaux mal protégés ou combinés, sous peine de réactions électrochimiques.
Quelle maille choisir pour optimiser la filtration sans colmater le filtre ?
Le choix de la maille dépend de l’équilibre entre la qualité d’eau souhaitée et la charge en particules à traiter. Une maille trop fine (ex. : <30 microns) offre une excellente filtration mais se colmate rapidement. Une maille trop large (>200 microns) laisse passer trop d’impuretés. Pour la plupart des applications, une maille de 60 à 100 microns offre un bon compromis. Un test sur site ou un calcul de charge organique est recommandé pour valider ce choix.
Quels matériaux éviter pour filtrer de l’eau chaude ?
Les matériaux plastiques comme le polyéthylène ou certains composites peuvent se déformer sous l’effet de la chaleur, surtout au-delà de 40 °C. Cela provoque des ruptures de structure, des relâchements de microplastiques et des fuites. Pour les installations industrielles avec eau chaude, il est préférable d’opter pour des filtres en acier inoxydable soudé, plus coûteux à l’achat mais bien plus durables et stables à haute température.
Quels sont les risques si le filtre à tambour est mal dimensionné ?
Un filtre mal dimensionné peut provoquer :
- une saturation rapide du système,
- une accumulation de MES non filtrées dans l’eau,
- une augmentation des coûts de maintenance,
- une dégradation de la qualité d’eau (notamment en aquaculture),
et une usure prématurée du tambour.
Il est donc essentiel de prendre en compte le débit, la charge organique, la température et la granulométrie des particules pour choisir un filtre à tambour efficace.