Paramètre de dimensionnement du traitement biologique
Il existe en effet plusieurs paramètres de dimensionnement d’un traitement biologique à prendre en compte.
Calculer la surface de média MBBR
Quantité de média à acheter:
Chaque support bactérien a une surface définie, exprimée en m²/m3 (ft²/ft3). Cela représente la surface disponible de colonisation pour le biofilm, la taille de l’immeuble en quelque sorte.
Plus cette surface est élevée, et plus l’investissement en média est réduit. En fait, pour une même charge polluante, la quantité requise de média est moindre.
Prenons un exemple : pour un projet de 52000 m² :
- Avec les Chips 1h2o3 à base de charbon actif : on a besoin de 20 m3.
- Avec des Chips à 800 m² : c’est 65 m3.
Donc, avec un support standard, on achète 3,25 fois plus de média que le média MBBR 1H2O3. C’est une économie notable!:
Quels matériaux et agents biologiques choisir pour filtrer l’eau salée
Si vous travaillez avec des eaux marines, il est indispensable de choisir un équipement résistant au pouvoir corrosif des ions chlorure. Sans cela vous risquez de perdre très rapidement votre installation. Privilégiez des matériaux comme le PVC ou le polyéthylène qui résistent à la corrosion.
En ce qui concerne le média et agent biologique ils doivent également posséder cette résistance aux produits corrosifs.
La température de l’eau
La température de l’eau va exercer une forte influence sur l’efficacité bactérienne. En effet, les bactéries prospèrent dans la chaleur, leur activité augmentant avec la température jusqu’à un point limite . À l’inverse, dans des eaux plus froides, leur efficacité diminue. La température est donc un paramètre à prendre en compte lors du dimensionnement de votre installation.
Polluant à traiter
Azote
L’azote provient de diverses sources, comme les déjections de poissons dans les élevages ou les polluants industriels et agricoles . Il a la fâcheuse tendance d’entrainer l’anoxie des milieux dans lesquels il se trouve en excès. Il est donc vital de traiter l’azote avant de rejeter l’eau dans la nature, pour protéger nos écosystèmes.
L’azote est traité par des bactéries qui le transforment en nitrite , puis en nitrate. Sous des conditions sans oxygène, d’autres bactéries similaires convertissent ces nitrates en diazote. Le diazote est un gaz inoffensif pour l’homme et constitue 80% de l’air que l’on respire.
Carbone
Le carbone provient de diverses sources, comme la décomposition de matières organiques ou des rejets municipaux, agricoles et industriels. L’élimination du carbone est également indispensable. Il peut entraîner des conséquences néfastes s’il est trop concentré dans les eaux.
Le carbone dissous va réduire la disponibilité d’oxygène dissous pour les organismes aquatiques. Sa dégradation biologique nécessite de l’oxygène, favorisant la croissance bactérienne. Ces bactéries consomment de l’oxygène, risquant d’induire une anoxie et pouvant être nuisibles pour la santé .
D’où l’importance d’utiliser un système MBBR, régulièrement aéré, pour prévenir ces problèmes.
